Plongée dans les sons : Un panorama des genres musicaux en Nièvre et Franche-Comté

24/04/2025

Le rock : l’ADN musical de la région

Quand on parle musique locale, impossible de ne pas évoquer le rock, qui reste un pilier indéboulonnable dans la Nièvre comme en Franche-Comté. Des groupes légendaires comme Les Garçons Coiffeurs ou encore Soggy dans les années 80 ont pavé la voie. Aujourd’hui, ce sont des formations comme Overdrivers qui perpétuent l’énergie brute de ce genre. Avec leurs riffs électrisants, ces groupes tiennent les petites scènes comme celles des festivals à bout de bras.

Les bars-concerts, comme Le Café Charbon à Nevers ou La Poudrière à Belfort, continuent d’être la rampe de lancement pour les amateurs de guitares saturées. Si la région reste fidèle au rock, c’est sans doute grâce à sa capacité à rassembler toutes les générations, des ados aux quinquas nostalgiques des riffs d’antan. Et ça, même Spotify n’y peut rien.

Le hip-hop : des quartiers aux grandes scènes

Le hip-hop, plus récent sur la scène régionale, a su tisser sa toile à coup de beats incisifs et de textes engagés. Des collectifs comme Art’Monie Crew à Montbéliard ou des rappeurs tels que ATK One, originaire de Besançon, ont d’abord fait monter la température dans les MJC avant de conquérir des festivals renommés comme le Festival Génériq.

Il n’est pas rare de croiser des battles de rap lors d’événements locaux. De nombreux ateliers d’écriture mettent en avant une nouvelle génération d’artistes qui s’affranchissent des codes pour proposer leurs univers. Grâce à ce bouillonnement, le hip-hop s’est imposé comme une voix essentielle dans la critique sociale et politique régionale.

Musique électronique : une montée en puissance constante

Dans un registre bien différent, l’électro s’affirme comme un acteur majeur des nuits locales. Le phénomène Electro Sound Festival à Clamecy ou des clubs comme Le Stylissed à Auxerre prouvent que les basses percutantes et les mélodies synthétiques séduisent toujours plus de monde.

Mais ce qui détonne encore plus, ce sont les artistes locaux qui excellent. Prenez Takoto, artiste électro originaire de Besançon, qui mixe techno et sons organiques. Les petits producteurs de la région n’hésitent plus à s’exporter – à l’image de certains qui se retrouvent programmés dans des clubs parisiens ou berlinois. La scène électro locale, bien qu’encore discrète, ne manque pas d’inventivité.

Le métal : une fidélité sans faille

Si vous pensiez que le métal était passé de mode, détrompez-vous ! Des groupes comme Arkanan ou Phoebus, bien connus des initiés, continuent de déchaîner les foules. La Franche-Comté et la Nièvre comptent encore un public fidèle prêt à headbanger toute la nuit.

Les événements dédiés, comme le Sons of Metal Fest à Le Creusot, rassemblent chaque année des fans venus de toute la région. Une scène qui ne s’essouffle pas grâce à des passionnés qui s’investissent corps et âme dans l’organisation de concerts underground.

La chanson française : des artistes locaux qui comptent

Dans un registre plus intime, la chanson française trouve toujours une résonance particulière. Des artistes comme Théo Didier, connu pour ses textes poétiques, ou encore le collectif Chansons d’Ici entretiennent cette tradition avec modernité.

Certaines salles, comme le théâtre municipal de Nevers, se prêtent parfaitement à ces ambiances feutrées. Mais attention, ça ne veut pas dire que tout se passe en mode piano-voix ! La chanson française locale sait se réinventer en piochant dans l’électro ou le reggae. Loin des clichés, elle continue d’intriguer et de séduire un public multigénérationnel.

Jazz et blues : des sonorités intemporelles

Qu’en est-il des amoureux de jazz et de blues ? Leur public reste un peu plus confidentiel, mais fidèle. Le Dijon Jazz Festival, bien qu’en Bourgogne voisine, attire des curieux de tout le Grand-Est, y compris de la Nièvre et de la Franche-Comté.

Locaux comme Benoît Ribière, pianiste de talent, prouvent que ces styles classiques continuent de couler dans les veines de certains musiciens. Que ce soit dans des caves voûtées ou sur des scènes estivales, ces sons intemporels trouvent encore leur place dans le paysage musical régional.

Les racines folk : quand la tradition inspire les jeunes générations

Impossible de ne pas parler des musiques traditionnelles qui influencent tant de formations actuelles. Les sonorités du Morvan, avec leurs violons et accordéons, ressurgissent évidemment dans le répertoire de groupes locaux.

Mais ce qui est encore plus fascinant, c’est de voir comment de jeunes artistes mêlent ces inspirations folk à d’autres genres. Par exemple, des groupes comme Orage Celtique réussissent à fusionner le folk traditionnel avec des rythmes électro pour des soirées explosives.

Fusion et innovation : les nouveaux horizons musicaux

Avec tout ça, il ne faut pas oublier les projets qui mélangent les genres et dynamitent les frontières musicales. Au croisement du hip-hop et du jazz, ou entre rock et électro, des groupes comme Pierre et le Train repoussent les limites sans complexe.

Ces mélanges sont souvent le fruit de collaborations entre musiciens de sensibilités différentes ou de rencontres lors de jam sessions nocturnes. C’est là qu’on sent vraiment l’effervescence de cette région : un creuset où tout peut arriver, pour peu qu’on ose expérimenter.

Un territoire où chaque style trouve sa scène

Pas besoin de grandes métropoles pour faire vibrer son patrimoine musical. Entre tradition et innovation, les genres musicaux en Nièvre et Franche-Comté œuvrent dans l’ombre et la passion pour continuer d’exister. La diversité ici n’est pas qu’un mot, mais une réalité sonore palpable. Et si vous ne me croyez pas, il ne reste qu’une chose à faire : sortez et allez voir par vous-mêmes.

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